Peut-être l'être humain a-t-il un besoin de fourrager (foraging en anglais – le fait de chercher sa nourriture) qui, s’il est assouvi, procure une plus grande satisfaction. À l’inverse, c’est-à-dire en se concentrant sur l’action de fourrager dont résulte la nourriture, un effort qui a un sens, un résultat, à la différence d’un effort sans sens, apporte une moins grande satisfaction. Alain, parlant du travail, dit :
« (…) il y a de la différence si la porte qu’il fait est pour son propre usage, car c’est alors une expérience qui a de l’avenir ; il pourra voir le bois à l’épreuve, et son œil se réjouira d’une fente qu’il avait prévue. (...) Un homme est heureux dès qu’il reprend des yeux les traces de son travail et les continue (...). Encore mieux si l’on construit le bateau sur lequel on naviguera[.] »
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